samedi 18 mars 2017

A Room of One's Own

Par Virginia Woolf, chez Mariner Books.
Quatrième de couverture:
«In A Room of One's Own, Virginia Woolf imagines that Shakespeare had a sister—a sister equal to Shakespeare in talent, and equal in genius, but whose legacy is radically different. This imaginary woman never writes a word and dies by her own hand, her genius unexpressed. If only she had found the means to create, argues Woolf, she would have reached the same heights as her immortal sibling. In this classic essay, she takes on the establishment, using her gift of language to dissect the world around her and give voice to those who are without. Her message is a simple one: women must have a fixed income and a room of their own in order to have the freedom to create.»

Qu’y a-t-il à dire au sujet des femmes et de la fiction? Occupent-elles une place dans l’espace littéraire? Si oui, laquelle? Y sont-elles des sujets muets, englués dans des stéréotypes de genre, ou y ont-elles aussi une voix? Est-ce de même dans la société en général? Ont-elles toujours l’opportunité et les moyens de faire résonner leur voix haut et fort? La créativité au féminin est-elle un mythe? Et si, au fond, le genre du créateur importait peu? Et s’il était surtout indispensable de déterminer ce qui favorise l’épanouissement créatif, et ce qui lui fait battre de l’aile? Virginia Woolf ose prendre position à ce sujet en proposant une réflexion audacieuse et fondamentale interrogeant la place historique des femmes dans l’espace créatif littéraire, et soulignant le lien existant entre cette place encore à construire, et les conditions de vie des femmes à travers les siècles. Abordant ce vaste champ de recherche avec simplicité et détermination, Virginia Woolf plonge le lecteur dans le tourbillon de ses questionnements, l’interpellant malicieusement, le faisant progresser à ses côtés, au fil des interrogations et des indignations qui jonchent son exploration. Un opuscule puissant, indispensable, pertinent même près d’un siècle après sa publication, et qu’il fait bon lire et relire pour se secouer la résignation, pour se titiller l’audace, et pour ne jamais oublier que malgré les inégalités de genre et de conditions socioéconomiques qui perdurent, il n’en tient finalement qu’au créateur, femme ou homme, de se trouver une «chambre à soi» pour laisser s’exprimer sa voix.


Lili lui donne: ✮ ✮ ✮ ✮ ✮ 



Pour le lire en version française


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