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vendredi 30 septembre 2016

J't'aime encore - monologue amoureux


Par Roxanne Bouchard, chez VLB Éditeur.
Quatrième de couverture:
«À vingt ans, on rêvait de liberté. Alors pourquoi est-ce qu'on s'est attaché? Pourquoi est-ce qu'on a voulu être la moitié d'un autre, puis choisi de fonder une famille? Et pourquoi reste-t-on, alors que les différends se sont accumulés au fil des années, que les enfants nous épuisent et que le quotidien nous lasse? Pourquoi s'entêter à aimer encore quand il serait si facile de partir?»
L’amour débarque souvent sans crier gare, se riant des convenances et de la voie toute tracée d’un Destin en cours. Oser le saisir au vol, c’est fleurir le quotidien d’une verdure luxuriante. Mais encore faut-il avoir le pouce vert. L’envie de s’investir dans la culture durable. Et celle d’accepter de voir changer son paysage en une flore étonnante qui peut aussi, parfois, entraver la liberté des possibles… D’une plume à la douce authenticité, Roxanne Bouchard laisse fuser les mots, racontant tout simplement, avec un aplomb tout en justesse et en simplicité, les méandres des relations humaines et les petites houles d’une existence qui n’est jamais aussi paisible et univoque que l’on pourrait le croire. Déjouant astucieusement les réserves que pourrait avoir le lecteur à lire de la dramaturgie, cet opuscule à la forme singulière et aux disdascalies inclusives, accueille à lignes ouvertes le néophyte du genre. Une ode tendre et pertinente à l’amour au long cours.



Lili lui donne: ✮ ✮ ✮ ✮ ✩







Le mois de septembre
de mon Défi littéraire 2016

mardi 20 septembre 2016

Synapses


Par Simon Brousseau, chez Cheval d'Août.
Quatrième de couverture:
«Tu es sur le point de dire ton premier mot, tu n’en as pas conscience et pourtant tu t’apprêtes à parler, à participer au malentendu qui te liera désormais aux autres, ta bouche encore engourdie remue, pleine de bave, tu fais l’effort d’articuler une sensation, une pensée, la joie n’est rien sans mots pour la nommer mais, toi, tu sais, tu commences à entrevoir l’étendue de ta joie, tu gazouilles et tu fais des bulles, c’est ton rire que tu transformes en langage sous le regard ému de ta mère qui, étonnée par la simplicité des miracles, ne peut retenir ses larmes, des larmes que tu comprends avec l’intuition de l’enfant baigné d’amour et qui vient de balbutier ma, mama, mamaman.»

La vie est cousue de mille et une petites choses: événements marquants, ronronnante routine, épiphanie du moment, et rêverie utopique. Et chacun de ces petits morceaux d’existence se cherchent un sens, vagabondant d’une perception à l’autre, se métamorphosant à travers le filtre d’une réalité multiple. Et si, au fond, il n’y avait pas de «vraie» vie? Et si, finalement, elle se réinventait à chaque instant, entre les lignes d’un Destin malicieux à la personnalité changeante? D’une plume fine et agile, Simon Brousseau raconte habilement l’humain, à travers un audacieux foisonnement des points de vue. Véritable prouesse stylistique, déroutant fourmillement d’histoires narrées d’un seul souffle en une seule et éloquente phrase, ce singulier opuscule sait dire l’essentiel, valsant astucieusement entre l’incontournable et l’anodin, le dérangeant et le cocasse. Un petit bonheur surprenant de justesse à déguster sans se presser, pour se laisser imprégner de la richesse des possibles.


Lili lui donne: ✮ ✮ ✮ ✮ ✩

vendredi 16 septembre 2016

Les larmes de la maîtresse


Par Véronique Delamarre Bellégo, collection La Vie, chez Oskar Jeunesse.
Quatrième de couverture:
«Une école, une nouvelle maîtresse, des copains : c'est la rentrée! L'année commence bien pour Marie et ses amis, dans la classe de la merveilleuse Julia Jour. Bonne humeur, joie de vivre, blagues et éclats de rire, comédie musicale, chaperon rouge et méchant loup, jokers, soleil et météo, ce CM1 ne ressemble à aucun autre. Jusqu'au jour où Julia arrive à l'école les joues couvertes de larmes. Son chagrin déteint vite sur ses élèves. Que se passe-t-il? Qui la fait souffrir? Les enfants vont mener l'enquête et voler au secours de leur maîtresse tant aimée.»

La Rentrée, ça fleure bon les fournitures scolaires, les chaussures craquant leur nouveauté, et le bonheur bruyant des récrés à venir. Cela dit, l’enfance a aussi, parfois, la Rentrée paradoxale: un sournois mélange de fébrilité, d’excitation et d’inquiétude. Et si les amis se retrouvaient tous dans une autre classe que la mienne? Et si j’avais la malchance d’avoir ce prof honni, celui qui fait trembler de peur les élèves de génération en génération? Et si je n’arrivais plus à me souvenir des leçons de l’an dernier? Et si…? Et si…? Heureusement, cette fois, il y a Mademoiselle Julia. D’une plume coquine et rafraîchissante, Véronique Delamarre Bellégo raconte la fabuleuse histoire de l’apprentissage au quotidien; l’apprentissage des savoirs théoriques, bien sûr, mais aussi, et surtout, celui de la vie, de la vie avec les autres. Délicieusement mené par une bande de jeunes personnages attachants, animés par la passion sans compromis de l’enfance qui aime inconditionnellement, cette aventure scolaire rigolote - dont la Mademoiselle Julia n’est pas sans joyeusement rappeler la légendaire «Mademoiselle C.» de Dominique Demers - célèbre avec justesse la pédagogie qui ose sortir des sentiers battus, celle qui sait bâtir la confiance pour mieux faire passer les connaissances. Un opuscule tout en tendresse et en finesse qui fera sourire le coeur anxieux des néophytes des pupitres, tout en secouant habilement les certitudes de ceux qui croient encore que l’enseignement est un processus à sens unique. 



Lili lui donne: ✮ ✮ ✮ ✮ ✮

mardi 13 septembre 2016

Lili entre deux nids


Écrit et illustré par Jonna Lund Sørensen, chez D'Eux.

Quatrième de couverture:
«Les parents de Lili se sont disputés. Désormais, Lili a deux nids.»

Pour Lili, la vie est bien remplie, à virevolter joyeusement entre ses deux nids. À chaque soir son aventure. À chaque nid ses petits plaisirs. Et si, forte de son bagage de voyageuse au long cours, Lili était maintenant prête à découvrir le monde? D’une plume toute en simplicité et en candeur, Jonna Lund Sørensen sait raconter l’histoire d’une enfance nomade, aux racines riches et multiples, malgré la dispersion parentale. Un opuscule tendre, cocasse bouffée d’espoir, qui souligne avec justesse qu’il faut de tout, du vertigineux comme du rassurant, pour oser enfin prendre son envol. 



Lili lui donne: ✮ ✮ ✮ ✮ ✮

lundi 5 septembre 2016

L'enfant seule


Scénario et dessins de Guojing, chez Comme des géants.
Résumé de l'éditeur:
«Une petite fille s’éloigne de chez elle et se perd. Elle rencontre un mystérieux cerf qui l’entraîne dans la forêt profonde, au cœur d’un monde étrange et merveilleux. Mais, au bout d’un moment, la fillette s'ennuie et veut rentrer. Retrouvera-t-elle le chemin de sa maison?»
La solitude, à hauteur d’enfant, c’est habité. Idées qui fusent, personnages qui jaillissent, l’imaginaire bouillonne sans limites. Or, parfois, malgré le foisonnement intérieur, l’ennui s’installe et la soif d’un ailleurs devient irrépressible. Et c’est à ce moment que, trépignant d’impatience, sans regarder en arrière, l’aventure commence. Maniant avec finesse une sensible narration visuelle, Guojing entraîne le lecteur dans un univers où tout est possible, et où seul l’essentiel compte: ce lien inconditionnel entre deux êtres vivants, celui qui permet de retrouver la lumière quand la route s’assombrit. S’épanouissant au coeur d’un univers singulier et feutré, tout en demi-teintes et en nuances (qui n'est d'ailleurs pas sans rappeler celui de Shaun Tan), cet opus troublant sait faire parler avec justesse le silence d'un autre temps, celui où l'enfance poussait parfois seule et sauvage, sans tuteurs ni carcans pour lui encadrer l'initiative. 


Lili lui donne: ✮ ✮ ✮ ✮ ✩