Par Victoria Grondin, chez Hurtubise.
Quatrième de couverture:«Imaginez un instant un univers où les rôles sont inversés. L'intégralité de la population est née avec un trouble du spectre de l'autisme. La société est parfaitement organisée, conçue en fonction des besoins de ses individus. Ensuite, il y a vous, tout petit vous, qui venez au monde. Vous êtes, dans notre monde à nous, parfaitement normal. Par contre, dans cette histoire, vous êtes handicapé. Un cas lourd, difficile à encadrer. C'est le monde à l'envers. C'est la réalité compliquée de Guillaume, jusqu'à ce qu'il fasse la rencontre de Grace, la seule personne en mesure de le comprendre.»
Dans un monde tout près du nôtre, où la norme est d’être prévisible, constant et efficient, où l’avenir se construit sur l’acquisition et l’assimilation de notions quantifiables, et où la clarté et l’univocité sont célébrées unilatéralement, l’unicité est la pire tare qui soit. Et si, pourtant, cette spontanéité distinctive, cette part d’inexplicable, était en fait ce qui rendait l’humain si fascinant? D’une plume audacieuse et sensible, Victoria Grondin ose raconter l’envers de notre société discriminante actuelle, faisant de l’exception la règle, et de la norme une différence incurable. Dérangeant astucieusement les idées préconçues, et plongeant le lecteur de l’autre côté du miroir déformant des préjugés, elle sait dire l’essentiel: l’attirance d’une âme vers une autre est tout sauf rationnelle. Effleurant peut-être un peu trop vite la prémisse prometteuse d’une réalité où la différence est reine, cet opuscule chamboulant fait malgré tout tomber les oeillères avec fracas, évitant avec adresse la tentation d’une chute édulcorée.
Lili lui donne: ✮ ✮ ✮ ✮ ✩
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