jeudi 12 mai 2016

Carnets de thèse


Scénario et dessins de Tiphaine Rivière, chez Seuil.
Quatrième de couverture:
«Jeanne Dargan, jeune professeur de collège, vient d'être acceptée en thèse! Euphorique à l'idée de rejoindre le petit monde des universitaires, elle ne soupçonne pas l'épaisseur de la jungle dans laquelle elle pénètre... Entre son charismatique directeur de recherche, expert dans l'art d'esquiver les doctorants qui attendent fébrilement la lecture de leurs pavés, la secrétaire usant de toute l'étendue de son pouvoir d'inertie dans le traitement des dossiers, les colloques soporifiques où les thésards s'évertuent à attirer l'attention des grands pontes et les amphis bondés d'étudiants à qui elle donne des cours payés au lance-pierre, Jeanne tente de trouver sa place. Mais, au désespoir de sa famille et de son compagnon qui n'y comprennent rien, cette thèse n'en finit pas et vire à l'obsession...»

Le doctorat, ce coquin de diplôme, rayonnant avec insolence d’une aura de respectabilité et de prestige, et narguant au passage les jeunes universitaires aspirant timidement à atteindre cette (quasi) inaccessible étoile du savoir. Le doctorat et sa thèse. Cet Everest de la détermination estudiantine. Cette période d’hibernation sociale et de surchauffe intellectuelle toute en tours et en détours. Une ère de réclusion tendant vers l’ultime dépôt du résultat de durs labeurs. Mais la longue et solitaire quête vaut-elle qu’on y laisse sa santé mentale et son entourage? Tout en humour et en authenticité, Tiphaine Rivière entraîne le lecteur vers la réalité en dents de scie des aspirants au doctorat, racontant avec une douce malice leur vie où le chaos côtoie l’espoir, où les repères se font secouer les certitudes et où le temps s’étire sans fin jusqu’à ne plus voir passer les années. À l’aide d’une scénarisation efficace et d’une mise en images astucieuse, Tiphaine Rivière fait sourire, sans toutefois réussir à s’extirper des clichés habituellement associés aux cycles supérieurs universitaires (des clichés qui semblent, malgré tout, relativement représentatifs d’un parcours universitaire typique). Un sympathique opus qui fera le bonheur des étudiants au long cours, leur offrant une savoureuse excuse pour remettre la rédaction des travaux à plus tard.


Lili lui donne: ✮ ✮ ✮ ✮ ✩

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