Par Ingrid Chabbert, illustré par Guridi, Frimousse, Sa Majesté du soir
«Quand le papa de Stanislas lui annonce que les super-héros n’existent pas, c’est la fin du rêve. Un conciliabule s’impose. Après les pleurs et la surprise, on ne parlerait plus jamais, on ne vivrait plus jamais "super-héros"! Mais le lendemain, en se baladant dans le parc, Stan retrouve Lila. Stan a un petit faible pour elle. Alors quand elle lui prend la main et lui demande de fermer les yeux, Stanislas est aux anges. Quand il ouvre les yeux, il vole! De quoi remettre en cause la parole de papa... Si, les super-héros existent, c’est sûr!»
Les adultes, parfois, gâchent tout. Surtout lorsqu’ils déclarent à leur progéniture, comme ça, sans crier gare, que les super-héros n'existent pas. Pour Stanislas, super-héros en herbe, cette révélation n’est rien de moins qu’une tragédie; c’est le Chaos, le Grand Bouleversement, la Fin du Monde en tant que tel. Mais heureusement, Lila, sa copine super-héroïne, ne se laissera pas démonter aussi facilement... D'une plume simple et juste, Ingrid Chabbert sait raconter avec candeur et humour la première désillusion de l'enfance. Soulignant malicieusement au passage la «bêtise des Grands», celle de ne plus croire à l'impossible, elle suggère avec finesse qu'au fond, pour continuer à s'émerveiller, il suffit d'oser fermer les yeux pour mieux voir. Porté par l'univers visuel audacieusement dépouillé et joyeusement ébouriffé de Guridi, ce délectable opuscule est une ode sublime au triomphe du rêve.
Lili lui donne: ✮ ✮ ✮ ✮ ✮