«Sur les bords de l’estuaire de la Gironde, une variété de crabes – le Cancer Simplicimus Vulgaris ou crabe carré – est victime d’un caprice de l’évolution : elle ne peut changer de direction, et est condamnée à marcher toute sa vie selon une même ligne droite! Mais un jour... trois d’entre eux – Soleil, Bateau et Guitare – vont réaliser qu’ils peuvent modifier le cours des choses et... tourner! Ainsi naissent deux clans : les rigides (qui marchent tout droit) et les tourneurs (qui changent de direction). L’issue de cette bataille ne laisserait aucun doute quant à la victoire idéologique et stratégique des tourneurs, si le clan des rigides ne bénéficiait pas du soutien des autres espèces de la faune maritime qui se sentent menacées. Une tragédie qui se déroule sous la caméra de deux reporters – Dominique et Raymond – encore loin d’imaginer ce qui les attend...»
Tant et tant attendue, cette conclusion d'un lever de bouclier sans précédents dans le monde des crabes. Eh bien, la barre était peut-être un poil trop haute à la suite des deux premiers volets de la trilogie: au fil des pages, mon enthousiasme s'est malheureusement ratatiné un brin, à ma grande déception. Pourtant, à première vue, tout y est. L'intrigue est relancée habilement dès le début du tome, s'épanouissant dans un mélange astucieux de lucidité, de philosophie et d'humour, et l'univers visuel singulier de Arthur de Pins souligne finement et avec éloquence cette saga hors du commun. Or, malgré ce colossal travail de maître, il manque un je-ne-sais-quoi... et la magie n'opère pas, ou si peu. Dommage. Tellement dommage. Cela dit, ce petit bémol n'entache en rien la qualité exceptionnelle de cette trilogie rafraîchissante, secouant joyeusement les repères, avec verve et intelligence.
Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆
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