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mercredi 23 mars 2011

Les deux maisons

Par Didier Kowarsky, illustré Samuel Ribeyron, Didier jeunesse

«Il y avait une fois une petite maison qui était tout en sel. Dans la p’tite maison qui était tout en sel, il y avait un p’tit vieux qui était tout en sel et une p’tite vieille qui était tout en sucre. Le p’tit vieux et la p’tite vieille n’arrêtaient pas de se disputer. Il y avait des jours où ils s’aimaient, mais il y avait surtout des jours où ils se disputaient. Un jour de grosse dispute, le p’tit vieux met la vieille dehors : « Va te faire une maison en terre ! » Et voilà la p’tite vieille bien triste, mais elle ne peut même pas pleurer, pour ne pas abîmer ses petites joues tout en sucre…Alors elle demande au ciel de pleurer à sa place…»

Étrange petit conte grec, mis en mots par Didier Kowarsky, d'une plume se voulant accessible et enfantine. Le résultat est singulier, et pique certes la curiosité des «grands enfants» tel que moi, mais semble difficile à réconcilier avec une clientèle plus jeune. Cela dit, la conception graphique de Samuel Ribeyron est fort intéressante, mêlant les médiums, les textures et les dimensions, et offrant un visuel attachant et sensible. Une épopée à découvrir pour ceux que les contes classiques ennuient...


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆

Je voudr@is que tu...

Par Frank Andriat, Grasset, Lampe de Poche

«De lui, je n'ai vu que quelques photos, celles qu'il partage sur le Net. Mais il n'en dit pas beaucoup sur sa vie ; j'imagine une histoire folle... Et si tout cela était trop parfait pour être vrai? Si son profil n'était qu'un masque? Pourtant, sur chaque photo, j'ai l'impression que ses yeux me sourient...»

Oulah! Épopée adolescente qui s'annonçait prometteuse, romantique à la limite du gna-gna peut-être, mais ayant un potentiel certain. Or, si l'intrigue est relativement enlevante, (amour, secret et chat sont au rendez-vous!) le ton est un brin trop éducatif, insufflant aux personnages d'invraisemblables considérations sages et saines d'adolescents modèles. Puis, pour les jeunes lecteurs québécois, la plume franchouillarde, fleurie d'argot français, semble très lointaine et ampoulée, et empêche, par moment, de s'identifier aux personnages. Un roman qu'on lit tout de même jusqu'au bout pour savoir si l'amour va triompher... mais qui, globalement, laisse sur sa faim.


Lili lui donne: ★ ★ ★ ☆ ☆