«Après sa soudaine envie de voler, qu’est-ce qui pique Magnus Philodolphe Pépin? Eh bien… une soudaine envie de nager! Une façon belle et originale de regarder la nature, inspiratrice des rêves les plus fous. Dans le second tome de cette nouvelle collection, Magnus Philodolphe Pépin n’hésite pas à rester plusieurs minutes sous l’eau, sans respirer, pour observer têtards, mollusques et larves… Il confectionne même un vrai costume de grenouille et se risque à chevaucher un brochet pour atteindre son but : devenir poisson…»
Je l'attendais avec tant d'impatience, ce deuxième tome des Carnets de curiosités de Magnus Philodolphe Pépin!... et j'ai malheureusement été déçue. Tout d'abord, la plume de Thierry Dedieu (dont j'adore habituellement la finesse et la singularité du style) ne m'a pas impressionnée outre mesure; en effet, la construction du récit est plutôt maladroite et la fin arrive sans prévenir. Les «idées» de Magnus Philodolphe Pépin sont toujours aussi hilarantes et saugrenues par contre, mais on dirait que leur mise en images n'est pas aussi fascinante que prévu. De prime abord, la recette de l'univers visuel semble pourtant similaire au concept du premier opus: un hybride entre l'album et le carnet personnel, un mariage astucieux entre le sobre et vieillot sepia, et la polychromie déjantée. Et pourtant, la magie n'opère pas aussi aisément. Bien sûr, il y a le choix d'un papier mat pour l'impression; papier qui rend la superposition entre les deux styles visuels plus visible, plus artificielle, moins habile. Mais ce n'est pas que ça... On dirait aussi que le concept s'essouffle, que l'exploitation de la prémisse prometteuse de ces carnets de curiosités n'est plus aussi inventive, qu'elle est moins rafraîchissante. C'est donc avec une pointe de regret que j'ai refermé cet album... en espérant retrouver le Magnus Philodolphe Pépin déroutant et cocasse du tout début de la série, dans un futur carnet de curiosités.
Lili lui donne: ★ ★ ★ ☆ ☆
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