«- C'est un crétin ou quoi, ce type? Louis Kehlweiler s'énerve. Cette histoire ne tient pas debout! Il ne fait de doute pour personne que Clément Vauquer est bel et bien coupable des deux meurtres dont on l'accuse. En outre, la police possède son signalement, il ne restera pas longtemps en cavale. Oui, mais Clément, l'accordéoniste demeuré, est un protégé de la vieille Marthe... Cela suffit pour que Kehlweiler demande à Marc, Lucien et Mathias de cacher le fugitif quelques jours. Personne n'ira le chercher dans la baraque pourrie qu'ils habitent, au fin fond du 18e arrondissement. Le temps d'aller à Nevers, là où tout a commencé...»
J'ai retrouvé avec bonheur les Évangélistes et le parrain, leur "baraque pourrie", leur différents, leur café inimitable, leur gratin mémorable et surtout leur compassion pour l'âme humaine. La plume de Fred Vargas est toujours aussi fine, agile et noire. Semant la poésie à coup de miettes d'humanité, elle accueille le lecteur à bras ouverts et le plonge sans arrière-pensée au coeur de la tourmente, chevauchant impunément la mince ligne entre le Bien et le Mal, entre l'honorable et l'impardonnable. Mélange savoureux d'amour et de folie, j'ai adoré cette intrigue, me sentant à la fois troublée par tant de malice et de mal-être, et réconfortée par la joyeuse bande d'hurluberlus de la "baraque pourrie". Un polar dans lequel on s'enroule en ronronnant et que l'on quitte avec regret...
Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ★
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