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vendredi 29 juillet 2011

The Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society

Par Mary Ann Shaffer et Annie Barrows, Dial Press

«January 1946: writer Juliet Ashton receives a letter from a stranger, a founding member of the Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society. And so begins a remarkable tale of the island of Guernsey during the German occupation, and of a society as extraordinary as its name.»


Correspondance d'après-guerre tout simplement prenante, avec juste ce qu'il faut de souvenirs troublants de l'Occupation, et saupoudrée d'une bonne dose d'humanité, d'humour et de finesse. La renaissance de la Vie, en quelque sorte, à travers le regard sensible et la plume truculente de cette chère Juliet. On s'attache immédiatement à toute la chaleureuse bande d'insulaires au coeur gros comme ça... et on n'a rapidement qu'une envie: aller s'installer tout près du cottage d'Elizabeth, prendre le thé avec Isola et Amelia, et rencontrer ce fameux Dawsey qui, avec sa tranquille assurance, bouleversera plus d'une existence...


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ★


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Basile au secours de Ted

Par Ashley Spires, Scholastic, Basile 2

«À la poursuite d’un envahisseur extraterrestre (un insecte), Basile tombe du hublot de la station spatiale (la fenêtre de la salle de bain) et se retrouve dans l’espace intersidéral (dehors) pour la première fois de sa vie. Au moment où il commence son exploration, il voit que Ted, son copilote (sa souris en peluche), est piégé sous un vaisseau de guerre ennemi (un nid de guêpes). Basile DOIT arracher Ted des griff es de ces méchants extraterrestres. Pourra-t-il sauver son meilleur ami? Ted survivra-t-il à cette épreuve? Basile souffre-t-il encore de gaz spatiaux?»

Toujours aussi délicieusement absurde et cocasse! L'univers du chat domestique comme vous ne l'avez jamais imaginé! Les aventures désopilantes de Basile le chat de l'espace, super-héros ronronnant à la témérité hésitante, mais au dévouement inébranlable, sont désormais incontournables. Vous ne regarderez plus votre chat du même oeil...


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ★   


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jeudi 28 juillet 2011

Basile, chat de l'Espace

Par Ashley Spires, Scholastic, Basile 1

«Il est intrépide et casse-cou. Il va là où aucun autre chat n’est jamais allé! (Même s’il n’a, en réalité, jamais mis le nez dehors.) Basile est un chat de l’espace; du moins, c’est ce qu’il croit. En vérité, il n’a jamais quitté la "station spatiale" familiale. Sa mission consiste à s’envoler un jour dans l’espace (aller dehors), à explorer des lieux inconnus (la cour arrière) et à combattre les extraterrestres (les insectes). Tout en protégeant les humains contre les envahisseurs venus de l’espace, Basile apprend à construire un vaisseau spatial et s’entraîne à voyager dans l’espace pour explorer les galaxies. Mais l’entraînement est difficile et provoque souvent… des boules de poils.»


Oh la la! Quelle BD hilarante et délicieusement absurde! Tout est délectable dans cette BD: le scénario rocambolesque, le héros singulier et cocasse, et l'univers visuel hors norme. J'ai adoré, tout simplement! Du plaisir garanti pour toute la famille... et heureusement, il y a un deuxième tome à déguster!...


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ★  


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mardi 26 juillet 2011

Miss Charity

Par Marie-Aude Murail, illustré par Philippe Dumas, L'École des Loisirs, Médium

«Charity est une fille. Une petite fille. Elle est comme tous les enfants : débordante de curiosité, assoiffée de contacts humains, de paroles et d'échanges, impatiente de créer et de participer à la vie du monde. Mais voilà, une petite fille de la bonne société anglaise des années 1880, ça doit se taire et ne pas trop se montrer, sauf à l'église, à la rigueur. Les adultes qui l'entourent ne font pas attention à elle, ses petites sœurs sont mortes. Alors Charity se réfugie au troisième étage de sa maison en compagnie de Tabitha, sa bonne. Pour ne pas devenir folle d'ennui, ou folle tout court, elle élève des souris dans la nursery, dresse un lapin, étudie des champignons au microscope, apprend Shakespeare par cœur et dessine inlassablement des corbeaux par temps de neige, avec l'espoir qu'un jour quelque chose va lui arriver...»

Portrait touffu de la naissance et du tortueux épanouissement d'une écrivaine pour enfant ressemblant étrangement à Béatrix Potter (une sorte de fiction biographique qui ne crie pas son sujet sur les toits, en d'autres mots!). L'auteure plonge le lecteur dans un savoureux, quoi que contraignant et pudibond, univers victorien à la Jane Austen. Si Miss Charity partage avec ses homologues "austeniens" une tendance à l'émancipation et une farouche liberté de penser, elle s'en différencie par sa décision de devenir réellement indépendante en gagnant sa vie par sa plume et ses pinceaux. De plus, Marie-Aude Murail fait découvrir l'envers du faste apparent de la vie des femmes de l'époque en ne cachant pas la détresse morale que causait sûrement très souvent leur apathie forcée, toutes ses journées laissées à elles-mêmes à ruminer leur sort et leur impuissance. Bien sûr, tout n'est pas noir dans ce roman. On y découvre au contraire des personnages très humains dans leur inconstance, leurs quelques accès de méchanceté et leurs élans de gentillesse si spontanés. Un pan d'histoire attachant et rafraîchissant, illuminé par la sensibilité et la délicatesse de l'univers visuel de Philippe Dumas, que j'ai pris plaisir à dévorer sans reprendre mon souffle!


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ★   

Mais où est passée la chaussette de la duchesse?

Par Émilie Soleil, illustré par Christel Ronns, Bayard jeunesse, Les belles histoires

«Il y a très longtemps, une jeune duchesse offrit une chaussette à un baladin dont elle était amoureuse. Aujourd'hui, elle conserve encore l'autre chaussette comme un trésor. Mais son chien la vole et se sauve! Mais où est donc passée la chaussette de la duchesse?»

Une histoire douce et tendre qui saura plaire aux tout-petits! L'univers visuel est coquin et fourni, rempli d'une foule de détails à découvrir d'une page à l'autre. Épopée rocambolesque, délicieusement rythmée, à lire encore et encore...


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆

vendredi 22 juillet 2011

Catherine Certitude

Par Patrick Modiano, illustré par Sempé, Gallimard, Folio

«Comme son papa, la petite Catherine porte des lunettes. Et comme sa maman, qui vit à New York, elle aimerait devenir une grande danseuse. Contrainte d'enlever ses lunettes pour danser, Catherine découvre l'avantage de pouvoir vivre dans deux mondes différents : le monde réel, tel qu'elle le voit quand elle les porte, et un monde plein de douceur, flou et sans aspérité, quand elle les ôte. Un monde où elle danse comme dans un rêve...»

Étrange petite miette de passé, douce, éparpillée, singulière. La plume de Patrick Modiano plonge le lecteur dans un ailleurs tout en demi-tons, en non-dits, et en contours flous: il lui fait découvrir, sans lunettes, le Paris de M. Certitude et fille. Il n'y a pas vraiment d'histoire, juste des bouffées de souvenirs qui se succèdent, comme lorsqu'on fouille notre mémoire à la recherche d'un temps révolu. En ce sens, les illustrations tendres et rêveuses de Sempé sont on ne peut plus appropriées et créent une réminiscence enveloppante qu'on ne veut plus quitter. Un fascinant petit bijou pour les yeux et le coeur...


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆

jeudi 21 juillet 2011

Mystère et rigatoni

Par Andreas Steinhöfel, Gallimard jeunesse, Rico et Oscar 1

«Moi, c'est Rico. Indice? Je suis détective. Je vois des choses que personne ne voit. Par exemple une nouille sur le trottoir ou bien ce qu'il se passe dans mon immeuble. Et il se passe de drôles de choses. Le problème, c'est que je suis un peu lent à comprendre. Oscar, lui, c'est tout le contraire, il est surdoué. Oscar, c'est mon ami. On avait rendez-vous aujourd'hui. Sauf qu'il n'est pas venu...»

Un polar enlevant et déroutant, mené de main de maître par un inspecteur en herbe hors du commun: Rico, sa lenteur et son coeur gros comme la Terre. La vie et tous ses «mystères», graves ou non, vue à travers le regard candide et éparpillé d'un jeune homme et de ses yeux d'enfants. La traduction quelque peu maladroite, franchement littérale par moment, m'a un brin dérangée au début, surtout qu'il me fallait aussi m'adapter à un narrateur singulier qui faisait avancer l'intrigue à son rythme de tortue sympathique. Toutefois, lorsque le fameux Mystère avec un grand «M» s'est épaissi, je me suis laissée emporter par ce roman fin et habile. À découvrir...


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆

La Vague

Par Suzy Lee, École des Loisirs, Lutin poche

«Une enfant s’approche de l’eau, se laisse surprendre par la vague, voudrait la dompter, se retrouve trempée. Et si c’était justement là le jeu? Faire corps avec une nature emplie de surprises?»

Petit bijou visuel sans paroles, d'une éloquence et d'une douceur infinies. Un plongeon dans l'exubérance et l'émerveillement de l'enfance, avec au loin, la mer qui veille. Un album d'une lumineuse simplicité, à déguster encore et encore.


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ★   

Le souhait défendu

Par Danielle Simard, illustré par Fil et Julie, Bayard Canada, Raton Laveur, À l'école des magiciens 4

«À l'école des magiciens, Lumina revient de voyage avec une magnifique carafe magique. Lorsqu'on prononce quelques paroles spéciales, la carafe exauce nos voeux. L'élève Doucine, si gentille et affectueuse, aimerait bien profiter des talents de la carafe pour changer le caractère un peu rugueux de Ronchon le lapin. En cachette, elle prononce les paroles magiques et, malheur! casse par accident la carafe aux milles voeux. Voilà que le pauvre Ronchon devient aussi raide qu'une statue, immobile au beau milieu de ses carottes. Que faire ? Cacher son méfait ou avouer son erreur?»


Douce épopée pour ces fameux petits magiciens. Cette fois encore, les visées pédagogiques s'effacent (heureusement!) devant une histoire tendre et amusante, voguant dans l'univers visuel ludique et sensible de Fil et Julie. La magie opère pour le plus grand plaisir du lecteur!


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆

Mini, mini magicien

Par Danielle Simard, illustré par Fil et Julie, Bayard Canada, Raton Laveur, À l'école des magiciens 3

«Une nouvelle invention a fait son apparition à l’école des petits magiciens : la tente à rapetisser! On peut rendre toutes sortes de choses minuscules! C’est génial! Oui, jusqu’à ce que Rapido se glisse sous la tente et devienne un… mini, mini magicien!»

Toute une aventure pour Rapido, apprenti-magicien curieux et intrépide! Cette fois l'intention pédagogique se fait plus discrète, cédant la place aux rocambolesques péripéties de ces coquins de magiciens. Un soupçon de candeur visuelle, signée Fil et Julie, et le tour est joué!


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆

Boule gagnante

Par Danielle Simard, illustré par Fil et Julie, Bayard Canada, Raton Laveur, À l'école des magiciens 2

«Qu’est-ce qu’on s’amuse à l’école des petits magiciens! Surtout les jours de fête et de cadeaux. Mais les cadeaux, ça peut faire des jaloux... Pour que la fête soit réussie, il faut que les amis en profitent tous ensemble!»

Quel délicieux univers visuel, une fois de plus, grâce à la sensibilité de Fil et Julie! L'histoire est un brin banale toutefois, soutenue par ce désagréable ton ouvertement pédagogique... mais elle plaira sûrement aux admirateurs inconditionnels de la bande de l'école des petits Magiciens!


Lili lui donne: ★ ★ ★ ☆ ☆

Drôle de tour

Par Danielle Simard, illustré par Fil et Julie, Bayard Canada, Raton Laveur, À l'école des magiciens 1

«Qu'est-ce qu'on s'amuse à l'école des petits magiciens! Surtout avec les blagues de Rigolin. Mais les blagues, c'est comme les formules magiques: il faut faire attention avant de les lancer. Sinon, tout peut arriver...»

Sympathique série hybride intégrant la BD au coeur de l'album jeunesse traditionnel. L'histoire est plaisante, bien qu'un brin trop ostensiblement éducative à mon goût. Par contre, les douces et tendres illustrations de Fil et Julie sont toujours aussi enchanteresses...


Lili lui donne: ★ ★ ★ ☆ ☆

mercredi 20 juillet 2011

Le sourire de la petite juive

Par Abla Farhoud, VLB

«Qui n'a jamais effleuré l'idée, le soir en marchant sur une rue aux maisons éclairées, de s'immiscer un instant à l'intérieur des appartements et d'en savoir un peu sur l'intimité de ceux qui y vivent? C'est ce que fait pour nous l'un des personnages de Le Sourire de la petite juive, la romancière Françoise Camirand, qui entreprend d'écrire un livre sur la vie de voisins qu'elle côtoie.»

Étrange fresque urbaine, à la trame tentaculaire. Un regard singulier sur la création, ses visages multiples, mais surtout sur cette fébrilité vivante et éparpillée des rues du Mile-End. Un récit qui part dans tous les sens, sautillant d'un personnage à l'autre. J'ai mis beaucoup de temps à m'attacher à ce petit monde, tiraillée, trimbalée sans ménagement d'existence en existence, essoufflée, sans jamais pouvoir me poser l'âme où que ce soit. Puis, grâce à la petite Hinda Rochel et à son journal intime, j'ai finalement été touchée par ce pan d'humanité littéraire. Et j'ai accueilli, émue, auprès de Françoise l'écrivaine, l'arrivée de ce fameux sourire de la victoire...


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆

mardi 19 juillet 2011

Lecture de vacances...

Il fait chaud à faire fondre les frigos. Les rues sont désertes, ou presque. La ville fuit la ville.

C'est les vacances. Le regard s'allège, se cherche un petit bonheur facile, tout doux, réconfortant. Les yeux se perdent consciencieusement dans les nouveautés, déformation professionnelle (libraire un jour, libraire toujours!)... et puis, un long soupir émane du plus profond de l'âme: ras le bol de toujours surveiller le dernier-né des presses, soudainement. Après tout, c'est l'été! Il faut bien cultiver le temps sauvage...

Gourmandise alors de la relectrice insatiable de jadis. L'oeil farfouille dans la bibliothèque, à la recherche d'un bijou littéraire qui s'empoussière discrètement. Trop, il y en a trop. Tous ces livres lus, et aimés, et relus, et dégustés jusqu'à s'en mordre les doigts... Orgie de rétrospectives au programme!

Cet été, je relirai donc... sans rime ni raison... sans plan ni agenda... à en semer la routine...

Vive la lecture libre!

lundi 18 juillet 2011

Jane and the Madness of Lord Byron

Par Stephanie Barron, Bantam Books, Jane Austen 10

«The restorative power of the ocean brings Jane Austen and her beloved brother Henry, to Brighton after Henry's wife is lost to a long illness. But the crowded, glittering resort is far from peaceful, especially when the lifeless body of a beautiful young society miss is discovered in the bedchamber of none other than George Gordon-otherwise known as Lord Byron. As a poet and a seducer of women, Byron has carved out a shocking reputation for himself-but no one would ever accuse him of being capable of murder. Now it falls to Jane to pursue this puzzling investigation and discover just how "mad, bad, and dangerous to know" Byron truly is. And she must do so without falling victim to the charming versifier's legendary charisma, lest she, too, become a cautionary example for the ages.»

Non, définitivement, je ne me lasse pas de cette Jane Austen fictive, fine limière et auteure incognito... La série ne montre aucun signe d'essoufflement: je dirais même qu'elle s'est épanouie avec le temps. Encore une fois, l'intrigue est habile et fort prenante, et je l'ai dévorée goulûment jusqu'à la toute dernière page! Vivement le prochain tome!...


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆

vendredi 15 juillet 2011

Que font les Princesses quand elles n'attendent pas le prince charmant?

Par Céline Lamour-Crochet, illustré par Olivier Daumas, Bilboquet, Cracontes, Que font 2

«Ne croyez pas tout ce qui est écrit dans les contes : être une vraie princesse n'est pas de tout repos, c'est parfois même bien contraignant!...»

Une autre savoureuse petite enquête, farfelue à souhait, au sujet du destin caché des personnages de contes de fées. Après avoir fait la lumière sur la vie pré-conte de fées des mythiques et (pas si) méchants loups, l'habile duo que forment Céline Lamour-Crochet et Olivier Daumas sévit de nouveau pour notre plus grand plaisir, jetant cette fois un regard cocasse et taquin sur la sacro-sainte princesse de service. Une histoire malicieuse pour toutes les petites princesses en devenir de ce monde...


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆

lundi 11 juillet 2011

Des milliers d'étincelles


Par Tania Boulet, Québec Amérique, Titan

«Beaucoup de soleil, une succession de fêtes et la compagnie d’un bel amoureux, voilà ce qu’Alissa envisage pour l’été qui commence. Un premier emploi et des rencontres inattendues poussent toutefois l’adolescente, préoccupée par les apparences et avide d’amour, à remettre ses certitudes en question. La jeune fille aura-t-elle le courage de délaisser les jugements hâtifs et d’assumer sa récente ouverture aux autres? Est-ce que l’amour, l’amitié et la famille trouveront pour elle de nouvelles définitions sur fond de plage et de ciel étoilé?»

Déçue... un gros peu... Parce que j'aime ce qu'écrit Tania Boulet habituellement. Parce que sa plume habile fait parler l'adolescence comme peu d'auteurs le font: un savant mélange de sensibilité, d'intensité, de détermination et de fragilité. Et dans ce roman, il ya tout ça. Et plus encore... des personnages vivants et attachants, l'Amour avec un grand A, le doute, les frissons, et les miettes de bonheur... Mais cette fois, le voile éducatif brouille les ondes, rompt le charme... et force le lecteur à fouiller désespérément entre les lignes ostensiblement pédagogiques à la recherche de la vie des mots, de cette fiction dans laquelle il veut pourtant plonger. Tellement dommage... Ce roman, c'est l'adolescence bouillonnante, passée dans le tordeur d'un oeil adulte... 


Lili lui donne: ★ ★ ★ ☆ ☆

dimanche 10 juillet 2011

Aux fruits de la passion

Par Daniel Pennac, Gallimard, NRF, Les Malaussène 6

«La tribu Malaussène et ses proches ont le regret de vous annoncer le mariage de Thérèse Malaussène avec le comte Marie-Colbert de Roberval, conseiller référendaire de première classe. Cet avis tient lieu d'invitation.»

On quitte avec regret cette smala sympathique et hors-norme!... Plume toujours aussi juste, et drôle, et pétillante de malice...


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ★   

Monsieur Malaussène

Par Daniel Pennac, Gallimard, NRF, Les Malaussène 4

«- La suite! réclamaient les enfants. La suite! La suite!
Ma suite à moi c'est l'autre petit moi-même qui prépare ma relève dans le giron de Julie. Comme une femme est belle en ces premiers mois où elle vous fait l'honneur d'être deux! Mais, Julie, crois-tu que ce soit raisonnable? Julie, le crois-tu? Franchement... hein? Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations!
- La suite! La suite!
Ils y tenaient tellement à leur suite que moi, Benjamin Malaussène, frère de famille hautement responsable, bouc ressuscité, père potentiel, j'ai fini par me retrouver en prison accusé de vingt et un meurtres. Tout ça pour un sombre trafic d'images en ce siècle Lumière. Alors, vous tenez vraiment à ce que je vous la raconte, la suite?»

Quatrième opus de la saga... troublant, tourbillonnant, émouvant, bouleversant, hilarant... du Pennac, quoi! Quelques longueurs toutefois, sur lesquelles mon oeil a glissé en diagonale, je l'avoue. Mais, cela dit, cette famille est définitivement imbattable... et que dire de leurs amis! Une note presque parfaite!


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆

samedi 9 juillet 2011

La petite marchande de prose

Par Daniel Pennac, Gallimard, NRF, Les Malaussène 3

«"L'amour, Malaussène, je vous propose l'amour!" L'amour? J'ai Julie, j'ai Louna, j'ai Thérèse, j'ai Clara, Verdun, le Petit et Jérémy. J'ai Julius et j'ai Belleville...
"Entendons-nous bien, mon petit, je ne vous propose pas la botte; c'est l'amour avec un grand A que je vous offre : tout l'amour du monde!"
Aussi incroyable que cela puisse paraître, j'ai accepté. J'ai eu tort.»
Transformé en objet d'adoration universelle par la reine Zabo, éditeur de génie, Benjamin Malaussène va payer au prix fort toutes les passions déchaînées par la parution d'un best-seller dont il est censé être l'auteur. Vol de manuscrit, vengeance, passion de l'écriture, frénésie des lecteurs, ébullition éditoriale, délires publicitaires, La petite marchande de prose est un feu d'artifice tiré à la gloire du roman. De tous les romans.»

Intrigue palpitante, soutenue par une plume habile et pince-sans-rire: un autre tome délectable de cette saga de Belleville.


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ★   

mardi 5 juillet 2011

La fée carabine

Par Daniel Pennac, Gallimard, NRF, Les Malaussène 2

«"Si les vieilles dames se mettent à buter les jeunots, si les doyens du troisième âge se shootent comme des collégiens, si les commissaires divisionnaires enseignent le vol à la tire à leurs petits-enfants, et si on prétend que tout ça c'est ma faute, moi, je pose la question : où va-t-on?" Ainsi s'interroge Benjamin Malaussène, bouc émissaire professionnel, payé pour endosser nos erreurs à tous, frère de famille élevant les innombrables enfants de sa mère, coeur extensible abritant chez lui les vieillards les plus drogués de la capitale, amant fidèle, ami infaillible, maître affectueux d'un chien épileptique, Benjamin Malaussène, l'innocence même ("l'innocence m'aime") et pourtant... pourtant, le coupable idéal pour tous les flics de la capitale.»

Un polar vivifiant sur fond de Belleville, avec la famille Malaussène comme personnage principal... bien malgré elle! Plume délectable as usual... En fait, le tome le plus finement tricoté de la série: Pennac régale le lecteur de ses mots justes et coquins, envoûtants, comme le magicien du verbe qu'il est! Un bijou de roman!


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ★   

samedi 2 juillet 2011

Au bonheur des ogres

Par Daniel Pennac, Gallimard, NRF, Les Malaussène 1

«Côté famille, maman s'est tirée une fois de plus en m'abandonnant les mômes, et le Petit s'est mis à rêver d'ogres Noël. Côté cœur, tante Julia a été séduite par ma nature de bouc (de bouc émissaire). Côte boulot, la première bombe a explosé au rayon des jouets, cinq minutes après mon passage. La deuxième, quinze jours plus tard, au rayon des pulls, sous mes yeux. Comme j'étais là aussi pour l'explosion de la troisième, ils m'ont tous soupçonné. Pourquoi moi ? Je dois avoir un don...»

Une saga délicieuse qui s'amorce; la famille avec un grand F. Tout ce qu'elle peut impliquer de singulier et de hors norme. Comme un gros câlin littéraire, sous la couette, pendant que dehors, la tempête gronde...


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ★