«Avec sa bande d'amis, Émilien se prépare à devenir mono au centre d'Argilly, en Bourgogne, un endroit pittoresque, selon la directrice. Traduction : sans salles de bains. La colo accueille des enfants de trois à sept ans, quelques cas sociaux et deux handicapés : un autiste de six ans, un mongolien de huit. La directrice a insisté : il faut encourager l'autonomie des enfants, avoir un consensus pédagogique et une complémentarité des apports. Émilien, lui, joue avec les petits à boire la pluie et il organise des courses d'escargots. C'est très mal vu. Il les aide à écrire des lettres pleines de chagrin à leurs parents. C'est désastreux. Bref, il cherche à se faire aimer des enfants. Les autres le traitent de démago et d'incapable. Il ne lui reste plus qu'à écrire à la sienne, de mère : « Chère maman, ton fils est un nul. » Heureusement, Martine-Marie est là. Elle a le dévouement gai et l'enthousiasme contagieux. Et elle, ce n'est pas l'autonomie d'Émilien qu'elle encourage, c'est son amour.»
Plongeon délicieux dans l'univers des colonies de vacances... du point de vue des moniteurs. L'adolescence sensible qui rencontre l'enfance aux mille joies et peines. La plume de Murail est fidèle à elle-même: vive, cocasse et émouvante. On en redemande!...
Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ★
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